Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.

Je suis né dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.
Ce massif de roche calcaire s’étend sur 8000 hectares et plusieurs communes. Il est composé de divers sommets, dont le Garlaban qui a donné son nom à l’ensemble. Et même s’il n’est pas le point culminant avec ses 714 mètres, il surplombe une vaste plaine où se trouve la ville d’Aubagne, le fleuve l’Huveaune et des quartiers marseillais rendus célèbres par Marcel Pagnol comme la Barasse, les Camoins et la Treille.
Autrefois il était un excellent point de repère pour les navigateurs qui arrivaient du large. Aujourd’hui, malgré la densification de l’habitat et les constructions de toutes les hauteurs, le Garlaban s’impose toujours naturellement dans le paysage. Depuis son sommet, le randonneur découvre une vue panoramique incommensurable sur Marseille et la mer Méditerranée.
Deux définitions peuvent expliquer la signification de Garlaban.
Cette description est conforme à l’aspect de cette montagne calcaire.
Cette explication est tout aussi recevable pour celui qui observe la nature, notamment pour dénicher les rares points d’eau dans ces espaces fragiles.
Créateur de personnages inoubliables et de scènes mémorables, ce sont ses romans autobiographiques qui composent l’œuvre maîtresse de Marcel Pagnol. La Gloire de mon père, Le Château de ma mère et le Temps des secrets sont indissociables des lieux qui ont vu grandir l’écrivain.
Et même si 125 ans nous séparent aujourd’hui de la naissance de l’écrivain et que le massif forestier du Garlaban a fortement diminué à cause de nombreux incendies qui ont égrainé le vingtième siècle, les vestiges, les grottes, le chant des cigales et les parfums de la garrigue sont toujours là.
Ces paysages ont indéniablement façonné la vie de Marcel Pagnol et ils ont orienté ses choix littéraires et cinématographiques. Ce cadre naturel fut la source principale d’inspiration pour la rédaction de ses mémoires et c’est naturellement que bon nombre de ses films y ont été tournés.
On y trouve les barres de Saint-Esprit et les ruines de la ferme du film Angèle, le puits de Raimu rendu célèbre par la fille du Puisatier, la baume Sourne, la Grotte de Manon des sources, le Taoumé où se trouve la grotte du Grosibou décrite dans sa trilogie.
Ce n’est donc pas une montagne, mais ce n’est plus une colline, c’est Garlaban.
Pour randonner dans les collines de Marcel Pagnol, de nombreux points de départ s’offrent à vous. Certains sont accessibles en transports en commun, d’autres nécessitent l’utilisation d’une voiture. Sélection non-exhaustive :
L’idéal est de partir la journée, le matin pour marcher à la fraîche.
Prévoir de l’eau (min. 2 litres par personne et chien), des bonnes chaussures confortables adaptées au terrain et au dénivelé, couvre-chef, pique-nique.
Attention, le massif n’est pas accessible en été aux heures les plus chaudes.