Aux sources de l’Huveaune : un fleuve côtier méditerranéen
L’Huveaune jaillit de la roche au cœur de la Sainte-Baume, dans la grotte de la Castelette à un peu moins de 600 mètres d’altitude. Née sur la commune de Nans-les-Pins, la rivière longe le nord du massif de la Sainte-Baume avant de se faufiler entre les massifs du Garlaban et des Calanques jusqu’à la mer Méditerranée. En une cinquantaine de kilomètres seulement, elle traverse 7 communes : Nans-les-Pins, Saint-Zacharie, Auriol, Roquevaire, Aubagne, La Penne-sur-Huveaune et Marseille.
Dès sa source, l’Huveaune témoigne d’une grande beauté et d’un équilibre fragile. Son débit naturel est irrégulier et peut se réduire à un filet d’eau, voire disparaître temporairement en été sur certaines parties. Mais ne vous fiez pas à son calme apparent, car ses crues sont redoutables et sont même à l’origine de son nom : Huveaune serait dérivé celto-ligure « Ybelcos » ou « Ubelka », qui signifie « la dévastatrice ».
Au fil des siècles, l’Huveaune a profondément modelé les paysages qu’elle traverse. Dans la plaine entre Aubagne et Marseille, ses alluvions ont formé des terres fertiles longtemps consacrées à une agriculture maraîchère. À l’approche de la ville, le cours de la rivière se fait plus discret, canalisé sur de larges portions et caché au regard. Pourtant, ce fleuve côtier typiquement méditerranéen constitue un repère géographique majeur et un patrimoine naturel que les Marseillais et les touristes redécouvrent aujourd’hui à travers des projets de valorisation et de renaturation de ses berges.















