Petit pont dans le quartier de Saint Marcel à Marseille
Quartier

Saint-Marcel

Quartier de l’est de Marseille, Saint-Marcel se divise en deux : d’un côté le Grand-Saint-Marcel au sud, et de l’autre le Petit-Saint-Marcel au nord. Son histoire riche en événements remonte à l’époque de la pierre ancienne. Plusieurs monuments et bâtiments d’exception constituent ce quartier marseillais.

Un quartier à l’est de la ville séparé en deux

Situé dans le 11e arrondissement, Saint-Marcel est un quartier de la partie est de Marseille, à proximité du vallon de la Forbine qui donne accès au massif de Saint-Cyr. Il a subi de lourds dommages dus à une urbanisation débridée. Pourtant, il présente de magnifiques ressources dans son histoire et sur son territoire naturel. Le fleuve l’Huveaune, l’autoroute A55, les voies ferroviaires et diverses routes traversent le quartier. Saint-Marcel possède comme voisins La Valbarelle, La Barasse, La Valentine, Les Caillols et La Pomme. Allauch, Aubagne et La Penne-sur-Huveaune sont des communes limitrophes au quartier.

La partie la plus grande du quartier se trouve sur la rive gauche de l’Huveaune, parfois appelée le Grand-Saint-Marcel. La majorité du territoire est constitué d’un habitat déstructuré avec des vestiges de l’époque industrielle. Quelques maisons à flanc de relief font également partie du sud du quartier. Sur les hauteurs de Saint-Marcel se distinguent de beaux parcours de randonnées pour les amateurs de marche à pied. Le nord du quartier, plus petit, se compose majoritairement de maisons. Surnommée le Petit Saint-Marcel, cette partie se niche au pied d’une butte et est traversée par la petite route d’Aubagne (RD2).

L’histoire du quartier de Saint-Marcel à Marseille

Le quartier de Saint-Marcel possède une histoire particulièrement riche et ancienne. Son origine remonte au Paléolithique, comme en attestent les abris sous roche découverts sur le flanc nord du “Baou de Saint-Marcel”, sur la rive droite de l’Huveaune.

Aux environs de l’an 600 avant J.-C., des Segobriges – un peuple celto-ligure – construisent un village fortifié sur le plateau du “Baou de Saint-Marcel”. Ils choisissent ce site pour sa position stratégique. En effet, le site domine la vallée de l’Huveaune, constituée autrefois de marais, à l’endroit où elle est la plus étroite. De cette façon, cet oppidum – le plus ancien de la région – contrôle la voie d’accès vers Marseille sur le côté est via la vallée de l’Huveaune. Ses vestiges – murailles, voiries, poteries et autres traces – témoignent d’une activité économique, d’une puissance militaire et d’une présence humaine importante. L’oppidum n’est détruit par les Romains qu’à la fin du IIe siècle avant notre ère.

À la fin du XIVe siècle, François des Baux acquiert la seigneurie de Saint-Marcel, partie de la baronnie d’Aubagne. Il la lègue à sa nièce Alix qui en devient propriétaire. En 1402, Odon de Villars, époux et tuteur d’Alix, décide d’en faire don à son neveu Philippe de Lévis, dans le cadre d’un accord avec Raymond de Turenne, mieux connu sous le nom de Fléau de Provence.

Les sites d’intérêt de Saint-Marcel à Marseille

La chapelle Notre-Dame-de-Nazareth

Peu connue, la chapelle Notre-Dame-de-Nazareth – orientée est-ouest – reste néanmoins l’un des plus vieux monuments de la ville de Marseille qui offre un sublime point de vue. Située à flanc de coteau entre les deux vallons, elle abrite l’un des plus anciens autels de France qui remonte au Ve siècle de notre ère, issu du Castrum Saint-Marcel. Avec son style roman-provençal, l’édifice construit sur les hauteurs du quartier de Saint-Marcel aurait été bâti en 1130 et achevé autour de 1200. De forme carrée, son clocher actuel date du XVIe siècle, époque à laquelle il remplace les cloches présentes sur le mur pignon au moment de l’agrandissement de l’église. Suite aux dégâts provoqués par la foudre, la flèche en bois de la chapelle est remplacée par une coupole en 1820. Datant du XVIIe siècle, une statue en bois doré à la feuille de Notre-Dame-de-Nazareth se trouve au fond du chœur du lieu de culte. Chaque année, la chapelle fait l’objet d’un pèlerinage qui consiste en une messe célébrée le 15 août.

Le Castrum de Saint-Marcel

Construit à l’époque romaine, le Castrum de Saint-Marcel représente le dernier vestige médiéval subsistant à Marseille. Composé de remparts et de tours, il bénéficiait d’une vue dégagée sur toute la rade. Au pied de ce château s’est développé le premier village de Saint-Marcel. Au sein du château, une chapelle consacrée à Saint Clair est érigée. Les seuls vestiges sauvés du site sont l’autel (conservé dans la chapelle de Notre-Dame-de-Nazareth) et un fragment de muraille (présent au Château Forbin). Encore aujourd’hui, l’accès au castrum est rendu difficile en raison de sentiers escarpés et d’une végétation dense.

L’oppidum des Baou de Saint-Marcel

Fondé au début du VIe siècle avant J.-C., l’oppidum indigène du Baou de Saint-Marcel est un site d’habitation fortifié d’origine celto-ligure. S’étendant sur trois hectares, il se trouve au sommet d’un plateau à plus de 167 mètres d’altitude. Il a été abandonné à la fin du IIe siècle avant le début de notre ère. Le site est ouvert au public lors des journées du patrimoine et lors de visites guidées exceptionnelles.

Le Château de Forbin

Demeure aristocratique du XVIIIe siècle acquise par la puissante famille de Forbin, le Château de Forbin se situe au cœur du Parc National des Calanques . Il se caractérise par une tourelle d’angle, un immense parc et des trésors historiques tels qu’un morceau du rempart du Castrum de Saint-Marcel. Avec ses sept hectares de verdure, il bénéficie d’un cadre magnifique propice à la quiétude. Au sein de la bastide est présentée une collection d’art du mouvement graffiti des années 1980. D’ailleurs, ce style de peinture contemporain habille l’ensemble des murs du château.

Comment venir dans le quartier de St Marcel ?

En transport en commun : Bus 40, Bus 15 au départ de la Timone (Métro M1)
En train : Gare SNCF de St Marcel
En voiture : Autoroute A50