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Activité kayak à Marseille

Il y a tant de façons différentes de découvrir le Parc National des Calanques.
Aujourd’hui, je m’essaye au kayak. Habituée à pratiquer du paddle, pagayer m’était déjà familier. En position assise, cette fois-ci, le kayak était donc un bon moyen d’aborder la mer autrement. Avec mon amie Aurore, après un café matinal, nous prenons la route direction la calanque des Goudes.
Grand soleil, mer idéale, brise du matin. Tout est au rendez-vous afin de vivre le temps d’un instant un voyage marin.

Publié le 21 août 2023
Philipine Ladouce
Philipine Ladouce
  • Marseille en 3 mots

    Diverse, détente, aimante.

  • Mon quartier coup de cœur

    Le Cours Julien, un mélange artistique et unique.

Départ depuis les Goudes

Nous avons la chance d’avoir rendez-vous suffisamment tôt pour profiter du calme et de la beauté des Goudes au petit matin.
Nos guides Romuald et Alexis, nous présentent nos bateaux pour cette matinée et nous les descendons sur la plage avec eux, accompagnées des autres kayakistes du jour. L’avantage de ce type d’activités est de pouvoir rencontrer des personnes venues de tous horizons.

Sur la plage de la Maronnaise, nous sommes tous en rond, pagaies à la main et Romuald nous explique quelques basiques avant que nous nous mettions à l’eau. Il est évidemment très important d’être munis d’un gilet de sauvetage, car nous partons en pleine mer. Ils nous fournissent également une jupe afin d’empêcher l’eau d’entrer dans le kayak. Une fois toutes les informations données, nous pouvons nous mettre à l’eau.

Après une petite manœuvre pour entrer en sécurité dans le kayak, nous nous installons en binôme dans le kayak avec Aurore.
Et c’est parti, nous nous dirigeons synchronisées dans nos mouvements vers le large. Droite, gauche, droite, gauche… Nous trouvons notre équilibre et voguons vers les îles du parc national. Nous observons déjà quelques espèces animales…

En pleine mer

Les conditions sont idéales. L’eau est un peu fraîche due au Mistral de ces derniers jours, mais la mer nous accueille tout de même. Nous naviguons vers le large dans nos kayaks de mer et longeons les premières côtes où nous apercevons encore un peu de vie. Ensuite, nous sommes livrés à nos bras et nous devons pagayer au point suivant loin de toute habitation. Soudain, derrière une pointe et quelques vagues, un paysage magnifique s’offre à nous. L’archipel de Riou, le sémaphore de Callelongue.

C’est un instant inoubliable, car nous avons la chance de voir pour la première fois de nos vies respectives la face arrière de l’île Maïre. Sur cette île où il est interdit d’accoster, nous observons des bunkers. Romuald nous décrit la connexion entre les différents bunkers que nous apercevons. À l’intérieur de l’île, tout communique.
Face à cette île impressionnante, nous nous intéressons aussi sur la profondeur des fonds marins. À votre avis, combien de mètres nous séparaient du fond ?

Romuald nous explique qu’avant, en 1967, il y avait des cabines qui permettaient d’effectuer une virée sous l’eau. Imaginez une télécabine sous-marine… Ce joyau se nommait le téléscaphe et permettait de pouvoir attester d’un diplôme de plongée sans même se mouiller. L’activité n’existe plus aujourd’hui malgré quelques projets discutés dans les années 90… La culture Marine confère à Marseille une identité forte. Dans cette baie et à travers les anecdotes de notre guide, nous revivons des moments passés remis au goût du jour lors de cette escapade aquatique.  

Le saviez-vous ?

 Il existe un Canyon sous-marin de 1 kilomètre de descente vers les abysses. De ce fait, nous pouvons observer fréquemment des espèces marines rares. C’est la fosse de Cassidaigne.

La dernière traversée

Un, deux, trois, et quatre, coups de pagaie. Et le tour de l’île se termine par la découverte de la Baie des Singes et nous revenons petit à petit à l’effervescence marseillaise.
L’eau est d’un bleu intense et clair et nous voyons les fonds marins, la Baie des Singes est magnifique et nous venons l’admirer sous un autre angle. Cet endroit est exceptionnel.

Sur le chemin du retour, nous croisons un groupe de plongeurs. Il faut être attentif, car notre visibilité est un peu réduite avec le kayak. Nous nous éloignons suffisamment d’eux afin qu’aucune collision ne soit engendrée.
Également, nous rencontrons des snokerlers qui sillonnent les eaux à la recherche de poissons ou autres espèces marines à observer.
Nous continuons de pagayer jusqu’à notre point d’arrivée et nous redécouvrons sous une autre lumière les paysages observés au début de notre sortie.

Lorsque nous touchons terre, il est 12h30. Nous avons passé la matinée à observer et admirer cet endroit unique que certains nomment le “bout du monde”. Nous nous échouons sur la plage avec la même pensée partagée et le sourire aux lèvres : quelle chance d’habiter à Marseille, son patrimoine a tant à nous offrir, sur la terre comme en mer.

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