Marie Charrel Ménard

« Immersion »

Un quotidien qui se rompt pour un départ en Floride. Dans le tourbillon de ce voyage lointain, la plasticienne Marie Charrel Ménard a travaillé sur la résurgence. La résurgence de son attachement à sa terre natale, à ses calanques chéries, à cette odeur iodée de ses promenades matinales, à ces couleurs chatoyantes d’une Méditerranée exaltée par la lumière.

La résurgence aussi de sa fascination pour l’Art Graphique Viennois, la Sécession viennoise et les artistes de cette période. Comme Klimt, Kolo Moser, mais aussi Kupka et Mucha cette artiste marseillaise joue avec les formes organiques, stylise les courbes d’un oursin dégusté ou d’un corail photographié jadis à la Réunion, rythme ses toiles par l’abondance du motif, cadence sa structure par la profusion de couleurs.

De ses compositions émane une vie évanescente comme le reflet d’un miroir distordu de cet univers marin. Illusions d’optique, profusion d’énergie, foisonnement de formes… On entre dans l’univers de l’artiste comme on explore le « monde du silence », peuplé de coquillages, d’invertébrés, de fleurs aquatiques. Son décorticage, son observation, son analyse plongent le spectateur dans les abysses sous-marins l’entrainant dans le vertige des profondeurs jusqu’à goûter la texture, le parfum, la chair de cette matière animale et végétale.

La série de tableaux «Immersion» tisse le lien avec ici et là -as. Reste à savoir dans cette temporalité où est le ici et où est le là-bas.

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